Samo, Tribute to Basquiat
de Koffi Kwahulé
Symbole même du grand talent consumé en une vie trop brève – tel Jimi Hendrix ou Janis Joplin – Jean-Michel Basquiat naît en 1960 à Brooklyn d’une mère portoricaine et d’un père haïtien. Adolescent en rupture, il se consacre à la musique et commence à taguer les murs de Manhattan de messages caustiques qu’il signe SAMO (SAMe Old shit). Bientôt repéré par une galerie new-yorkaise, il se voit proposer un atelier : il est en 1982 le plus jeune artiste exposant à Dokumenta-Cassel, se lie d’amitié et collabore avec Andy Warhol dont il rejoint la Factory. Ses tableaux se vendent cent mille dollars pièce… lorsqu’en 1987, il meurt d’overdose. L’œuvre de Jean-Michel Basquiat se donne comme une critique acerbe de l’Amérique et de la position qu’y occupent les Noirs. Imprégné par la danse, traversé par la musique live du saxophone, ponctué d’inserts visuels, le texte de Koffi Kwahulé témoigne de la frénésie, de l’urgence de création qui animaient ce météore dont la notoriété n’avait pas fermé les blessures intimes.
Koffi Kwahulé né le 17 mai 1956 à Abengourou en Côte d’Ivoire, est un comédien, metteur en scène, dramaturge et romancier ivoirien. Lauréat 2006 du prix Ahmadou-Kourouma pour son roman Babyface (éditions Gallimard) et Grand prix littéraire ivoirien 2006. Son écriture est très influencée par le jazz et cela se ressent par une musicalité du texte mais aussi par l’adoption d’une implication politique et historique similaire. Pour L’Odeur des arbres (éditions Théâtrales), il a reçu en 2017 le Grand Prix de Littérature Dramatique ainsi que le Prix Bernard-Marie Koltès en 2018. Pour l’ensemble de son œuvre, il a reçu en 2015 le Prix Mokanda et le Prix d’Excellence de Côte d’Ivoire, et le prix Edouard Glissant en 2013.