Appartenant au genre de l’autofiction, ces trois monologues alternent conférence, narration et confession et cartographient l’amour, la mort et autrui. Les personnages s’enlisent peu à peu dans le labyrinthe confus du moi et du langage.
La colère de Narcisse est le récit dramatique de l’auteur, invité à Ljubljana pour donner une conférence sur le mythe de Narcisse. La découverte d’une inquiétante tache de sang sur la moquette de la chambre 228 nous fait basculer dans une intrigue digne d’un roman noir, dévoilant les détails macabres d’un crime ultra-violent.
Kassandra, dans un anglais précaire, est la narration de l’héroïne. Migrante qui revend des produits de contrebande dans un bar clandestin, Kassandra se prostitue à l’occasion. Se remémorant son passé non sans l’ironie nécessaire, elle nous confronte à nos propres guerres de Troyes, nos exils, nos martyrs, et à notre barbarie.
Tráfico est le monologue d’un jeune prostitué, Alex, qui vit dans la banlieue d’une ville quelconque. Il va devenir un « sicario », ces tueurs à gage au service des cartels de la drogue. Le texte relate ses péripéties et les rencontres avec ses clients, notamment avec l’un d’entre eux : « le Français », dramaturge qui va l’entraîner dans l’univers du crime et de la fiction.
Sergio Blanco (Montevideo, 1971), auteur et metteur en scène, travaille entre Paris et Montevideo depuis vingt ans. Son œuvre théâtrale est connue à travers le monde entier.
Philippe Koscheleff est professeur de mathématiques dans différents établissements de la banlieue parisienne et a aussi travaillé avec un public d’élèves en situation de handicap. Sa rencontre avec Sergio Blanco l’a mené à s’intéresser à l’ensemble de ses textes dont il est aujourd’hui le traducteur.