L’Obéissance de la femme du berger est un triptyque formé de trois monologues féminins pris dans le prisme d’un pornographe.
La Femme d’un berger qui va bientôt mourir, la Femme abandonnée, seule dans un asile, et un Bébé incarnent trois générations d’une même famille qui coexistent dans un même lieu : une maison de campagne. Cette maison est celle de la violence extrême que le texte nous dévoile comme le territoire de tous les traumatismes liés à une logique patriarcale.
Pourtant, ces trois entités féminines forment une Sainte Trinité, une seule et même personne. C’est un corps symbolique qui collectivement pourrait connaître la rédemption, puisque, et c’est l’une des forces de ce texte dramatique construit en abîme, la soumission mènerait à un inévitable changement, à la transformation de soi. Elle serait un stratagème. Ici, la démocratie, tout au moins espagnole, apparaît comme un broyeur, à l’image d’un tube digestif, dans lequel chacun, par l’entremise de la pornographie, se fourvoierait.
Sergio Martínez Vila est auteur de théâtre et scénariste. La danse est devenue inséparable de son art depuis sa rencontre avec la chorégraphe Mónica Valenciano.
Metteur en scène, traducteur de l’espagnol avant de devenir éditeur, David Ferré est diplômé en Mise en scène et Dramaturgie. La traduction théâtrale de jeunes auteurs émergents constitue une de ses principales activités.