Trilogie de la révolution est composée de trois pièces qui forment un ensemble polymorphe sur la condition humaine dans sa dimension progressiste. Le formidable maniement de l’humour nous y dévoile les grandes déceptions du siècle passé en relation avec l’idée de révolution.
Dans chacune de ces pièces, quatre personnages dans un espace clos, concentrique et centrifuge parodient les grands rêves d’individus assujettis à un régime supérieur. La langue, âpre, fait basculer la représentation vers des scènes invraisemblables de bêtise, permettant d’affirmer que la révolution nous dévore de l’intérieur, et qu’elle n’aura pas lieu.
Argument contre l’existence d’une vie intelligente dans le cône Sud met en scène des étudiants qui planifient un triple attentat à la bombe contre des facultés de la région.
Sur la théorie de l’Éternel retour appliquée à la révolution dans les Caraïbes, ce sont des soldats uruguayens à Port-au-Prince qui sont assiégés par des révolutionnaires armés.
Dans Une brève apologie du chaos alimenté par la testostérone dans les rues de Manhattan, Benjamin part à Manhattan avec Nicolas, son grand-père, et Bélén, sa petite amie, pour perturber des recherches sur la génétique à l’université de Columbia. Mais comme souvent, les problèmes arrivent plus tôt que prévu…
© Rodrigo López, El túnel.
Santiago Sanguinetti est comédien, metteur en scène, dramaturge et professeur. Il a étudié la littérature à l’Instituto de Profesores (2012 — Montevideo), et s’est formé au jeu à l’Escuela Multidisciplinaria de Arte Dramático (2008 — Montevideo). Son travail s’est enrichi au gré de ses pérégrinations à travers le monde, dans des villes aussi lointaines que Barcelone (Sala Beckett), Buenos Aires (Panorama Sur), Montpellier (CDN) et Munich (Residenztheater).
Son oeuvre dramatique est structurée par des situations invraisemblables, avec des personnages forts, aux contours précis, mais aliénés à leurs paroles dont ils sont les esclaves. L’hyperréalisme vient signer son rejet du réalisme au théâtre.
Ana Karina Lombardi est comédienne, auteure, traductrice et interprète franco-uruguayenne.
Après une maîtrise en Lettres modernes et une licence d’Espagnol, elle suit les cours de l’école Pierre Debauche (1991 — Paris) et fait ses classes avec de grands noms de la scène (Ariane Mnouchkine, Sylvain Maurice, Christian Schiaretti…) Au théâtre, elle travaille sous la direction de Gérard Watkins, Benoît Lambert, Adel Hakim, Gabriel Calderón et Anna Nozière.
Elle compte plusieurs traductions dont Le Cas de la famille Coleman de Claudio Tolcachir (Actes Sud Papiers, 2015), et L’Hôtel California de Santiago Sanguinetti, dont elle connaît l’œuvre du point de vue scénique comme dramaturgique.