Les corps laissent des corps est un texte atypique qui nous fait partager le temps et le lieu d’une maison de retraite dans notre société actuelle, et par là même nous fait état de notre rapport à la mort, et à nos aïeux.
Il y est question de vies toujours plus longues, plus lentes à se finir, confrontées aux liens profonds qui nous unissent. Réjouissons-nous, ayons la foi, et allongeons l’espérance de vie, car la plus révolutionnaire des découvertes, c’est que nous ne sommes pas programmés pour mourir ! Pour que le bonheur perdure, il faut de l’engagement, mais comment cela est-il possible ?
Un repas d’oiseaux est un chant dramatique, une écriture lyrique qui parle du temps : un temps pour naître, un temps pour mourir, un temps pour les mots, un temps pour les choses, un temps qui est à d’autres, un temps qui est le nôtre. Cette écriture nous dit que nous sommes aussi seuls qu’accompagnés, des hommes et des animaux pris dans la danse de l’abondance et de la faim. Elle est le récit d’une épiphanie scénique qui célèbre la vie et ses adieux quand la brièveté de l’existence nous révolte.
Un repas d’oiseaux parle de dévoration, d’amour et de mort. Prendrons-nous notre envol tout en laissant une trace dans ce monde ?
Cristina Peregrina a suivi des études de journalisme. Face à la disparition de la culture dans le monde de la communication, elle décide de changer de cap et se tourne vers le théâtre.
Traductrice de théâtre espagnol et hispano-américain, et spécialiste de la scène contemporaine espagnole, Marion Cousin est docteure en études théâtrales.